Lexique
Hypnose : Etat modifié de la conscience, distinct du sommeil. L'hypnose est aujourd'hui un des outils du psychothérapeute. Les indications sont très larges et concernent une très large gamme des problématiques humaines, psychologiques et somatiques : angoisses, troubles névrotiques, arrêt du tabac, perte de poids, insomnie, phobies, allergies, traumatismes, deuils, timidité, etc. Mais aussi, il est possible de l’utiliser comme anesthésie hypnotique. L’hypnose est contre-indiquée en cas de troubles psychotiques et de paranoïa.
Thérapies cognitives et comportementales : regroupent un ensemble de traitements des troubles psychiatriques qui partagent une approche selon laquelle la thérapeutique doit être basée sur les connaissances issues de la psychologie scientifique. Elle doit obéir à des protocoles relativement standardisés. Les TCC ont pour particularité de s'attaquer aux difficultés du patient dans l’immédiateté par des exercices pratiques centrés sur les symptômes observables. La standardisation de la pratique des TCC a contribué à la reconnaissance de leur efficacité par leur caractère reproductible qui est une des exigences de la démarche scientifique. Elles sont particulièrement indiquées pour les troubles anxieux.
Relaxation : Technique de soutien qui vise à produire un état de détente musculaire plus ou moins volontaire, cherchant ainsi à réduire la tension, l’anxiété, le déséquilibre émotionnel, en permettant une reconnaissance du corps et une prise de conscience de ses différentes parties et de leur solidarité.
Sigmund Freud : Sigmund Freud est né le 6 mai 1856 à Freiberg et mort le 23 septembre 1939 à Londres. Médecin neurologue, il fut le fondateur de la psychanalyse.
Freud regroupa une génération de psychothérapeutes qui, peu à peu, ont élaboré la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installa comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920.
Mélanie Klein : Psychanalyste britannique, Mélanie Klein-Reizes est née à Vienne le 30 mars 1882 et morte à Londres le 20 septembre 1960. L’importance de son travail à résidé dans la création d’une nouvelle méthode d’analyse des enfants. Sa technique consistait à analyser un enfant par le biais d’observations extrêmement exhaustives et fines exigeant une interprétation aussi rigoureuse que l’analyse d’un adulte. Elle est considérée comme une théoricienne à part entière.
Jacques Lacan : Psychiatre et psychanalyste français est né le 13 avril 1901 à Paris et mort le 9 septembre 1981 à Neuilly.
Il a souffert de ce qu’aucun n’ait réellement compris son entreprise. Sa tentative exemplaire, qui traverse son œuvre, a été de trouver un fondement théorique à la parole de l’analysant qui institue un transfert et constitue l’Autre comme l’analyste. Projet faustien, certes, que celui de fonder la parole sur autre chose qu’elle-même, mais qui témoigne d’une exceptionnelle passion pour l’analyse. Le mot de Claudel pour Rimbaud lui convient bien : « il fut un passant considérable ».
Associations libres : Méthode psychanalytique selon laquelle l’analysant doit exprimer tout ce lui passe par la tête, sans rien rejeter. C’est le lien spontané entre les pensées qui révèle les éléments inconscients.
Échec scolaire : La notion d'échec scolaire est relativement récente. On parle de non-aboutissement du projet scolaire d'un élève. Ce projet étant défini préalablement par la société ou encore par la cellule familiale. De ce fait, lors d'un échec scolaire la famille et l'élève le ressentent comme un échec personnel, ce qui en autre peut bloquer et diminuer la confiance en soi, ajouté au stress et à la panique de la famille. Le fait que l'échec scolaire soit vécu comme un échec personnel autant pour l'élève que la famille est tout à fait logique. En effet, dans la société actuelle, le travail donc l'école est une valeur primordiale, puisque c'est de cette source que tout individu obtient toutes ses connaissances et tous ses savoirs. L'échec scolaire regroupe trois grands types de problèmes: des difficultés d'adaptation à la structure scolaire, des difficultés d'apprentissage et des perturbations du cursus scolaire.
La situation d’échec est un message que l’enfant veut faire passer, une façon de se rebeller contre le système éducatif ou encore envers la cellule familiale. On parle aussi de conflit interne, en effet certains enfants souffrant de leurs échecs, les traduisent à travers certaines conduites. Par ailleurs l'échec scolaire découle souvent de l'ennui et de l'incompréhension. En effet l’ennui entraînant l’inattention, l’inattention l’échec et l’échec provoque chez le sujet une perte de confiance en ses capacités. Ce cercle vicieux entraîne ainsi le dégoût de l’école et peut aller jusqu’à la déscolarisation complète de l’élève.
Harcèlement scolaire : Il est caractérisé par l'usage répété de violences physiques, ainsi que de moqueries et autres humiliations. A l’heure actuelle ce phénomène tend à s’amplifier en raison du développement des technologies de la communication. Le « cyber-harcèlement », ne s’arrête donc plus aux murs de l’école. Ce phénomène est lourd de conséquences et l’on remarque les symptômes et problématiques suivants :
- Absentéisme, déscolarisation
- Désocialisation, anxiété, dépression
- Somatisation (maux de tête, de ventre, maladies)
- Idées suicidaires, passage à l’acte, suicide
De plus, le harcèlement scolaire peut avoir des conséquences importantes sur le développement psychologique et social de l'enfant et de l'adolescent : sentiment de honte, perte d'estime de soi, difficulté à aller vers les autres avec le développement de conduites d'évitement. Ces conséquences pouvant perdurer à l’âge adulte.
Énurésie : Emission d'urine inconsciente et involontaire survenant de façon répétée au lit ou dans les vêtements. L'énurésie survient en l'absence d'atteinte du tractus urinaire (appareil urinaire), le plus souvent la nuit, chez les enfants de plus de 5 ans. On parle plus précisément d’énurésie quand l’incontinence urinaire a lieu au moins 2 fois par semaine et qu'elle entraîne une souffrance notable avec une altération du fonctionnement social, scolaire ainsi que familial.
On distingue classiquement :
- L'énurésie primaire : quand l'enfant n'a jamais été propre.
- L'énurésie secondaire qui survient après que l'enfant ait été propre pendant au moins 6 mois.
Après avoir éliminé une cause organique (atteinte de l'appareil urinaire), il semble que la méthode la plus efficace soit une prise en charge psychoaffective de l'enfant et une recherche la plus précise possible de la cause de l'énurésie.
Dans la grande majorité des cas, la simple prise en charge psychologique de l'enfant suffit à solutionner le problème en quelques semaines de patience et d'attention.
Encoprésie : Défécation involontaire chez un enfant de plus de 3 ans, de sexe masculin le plus souvent. On pose le diagnostic d’encoprésie lorsque que ce comportement survient au moins une fois par mois pendant au moins trois mois. Dans les cas plus sévères, il peut se produire quotidiennement.L’encoprésie peut être d’origine physiologique et/ou psychologique, dans ce dernier cas il se réfère souvent au mode de relation de l'enfant avec ses parents, vis-à-vis desquels le refus de la selle peut être une première manifestation d'opposition. Il s’avère alors important de mettre rapidement en place un accompagnement thérapeutique familial. Car l’encoprésie, une fois constituée, suscite un rejet massif de l'entourage mais aussi de l'école, pouvant aggraver le repli sur lui-même de l'enfant encoprétique. Le garçon d'âge scolaire devient souvent la risée de ses camarades de classe.
De ce fait, ce trouble entraîne très souvent une baisse de l'estime de soi avec un sentiment de honte et de culpabilité qui peut se compliquer de dépression.
Phobie : Peur intense éprouvée à l’égard d’objets ou de situations ne présentant aucun danger réel. Cette peur entraine des conduites d’évitement de la situation qui la suscite. La présence de certaines personnes ou certaines actions peuvent représenter une protection contre la phobie.
La phobie survient les plus souvent chez un enfant de quatre, cinq ans, elle peut prendre des formes très diverses :
- Des animaux
- Des objets : voitures, aspirateurs, valises…
- Des situations : le noir, les couloirs, les escaliers…
- Des éléments naturels : la pluie, l’orage, la lune, le soleil…
- Des personnes : barbus, militaires….
Toutes ces phobies peuvent être passagères chez l’enfant et ne présenter aucun caractère pathologique. Les phobies sont préoccupantes quand elles s’accompagnent d’autres troubles (changement d’humeur, régression, agressivité) pouvant faire craindre une évolution pathologique.
Les phobies de l’enfant ne nécessitent pas toujours la mise en place d’un traitement. Si les symptômes persistent pendant plus d’un mois, une psychothérapie brève ou des consultations à la demande peuvent être proposées.
La phobie scolaire : Il s’agit d’une crainte spécifique de la situation scolaire alors que l’enfant est en capacité de supporter le principe de séparation. Le plus souvent, l’enfant manifeste ses craintes particulièrement lorsqu’il se trouve entouré d’autres enfants, dans la cour de récréation par exemple. Il n’établit aucun contact avec ses camarades et se plaint injustement d’agressions.
Parfois, c’est la classe elle-même qui suscite les craintes phobiques, et il est possible dans certains cas de déceler que c’est la relation avec l’enseignement, ou une forme particulière d’apprentissage qui est en cause.
Pour certains enfants, on constate qu’il s’agit de craintes qui s’accompagnent d’un sentiment d’incapacité ou d’échec. Du fait d’une inhibition de causes diverses, l’enfant ne peut être attentif et ne comprend pas ce qui lui est demandé, craignant les reproches et les punitions.
Le traitement de cette phobie consiste à évaluer les capacités psychométriques de l’enfant aux travers de tests projectifs afin de rechercher l’origine des inhibitions scolaires.
Conduites addictives : Depuis une vingtaine d’années, l’addiction apparait souvent au cours de l’adolescence. Cette évolution résulte de facteurs économiques, politiques, culturels et psychologiques. Le caractère illicite d’une consommation offre une occasion d’appartenir à des groupes en opposition avec le monde des adultes, qui font les lois. Et, par ailleurs, les effets psychotropes des drogues offrent à l’adolescent une échappatoire à des difficultés. Il existe une sorte d’adéquation entre la dépendance qu’entrainent la drogue et la problématique spécifique de l’adolescent.
L’addiction est caractérisée par une compulsion à s’engager dans des comportements qui ont des effets dangereux et par l’envahissement obsédant qui accompagne cette conduite. Cette situation entraine :
- L’accoutumance, le désir violent de renouveler l’acte addictif
- La tolérance, qui conduit à augmenter les quantités prises
- L’assuétude, où la suppression de la drogue entraine des effets très pénibles paraissant dangereux.
Le traitement des addictions est une tâche multiple qui requiert le travail d’une équipe pluridisciplinaire. Il faut proposer différentes structures à l’adolescent (consultation médicale, foyer, club…) afin qu’il parvienne à comprendre le noyau de son mal-être et le besoin qu’il éprouve à consommer une substance. Il est primordial d’établir du lien avec l’adolescent car les résistances sont considérables chez l’ado qui se défend contre toute situation lui rappelant une dépendance parentale, souhaitant affirmer dans sa toute-puissance qu’il n’a pas besoin d’aide.
La psychothérapie analytique est donc rarement possible dans les premiers mois de traitement, mais elle demeure le meilleur instrument d’une évolution favorable à long terme. L’accord de la famille est nécessaire pour mener à bien cette approche, mais il est indispensable de bien séparer le travail thérapeutique destiné à l’adolescent de l’aide apportée à la famille elle-même.
Troubles obsessionnels compulsifs : Trouble anxieux caractérisé par des obsessions et/ou des compulsions. Ce problème psychologique est également connu sous le nom de psychonévrose obsessionnelle.
L’estime de soi : Composante essentielle de l’identité : elle est le reflet de la place et des rôles que s’attribue l’individu dans les interactions sociales.
Empathie : L’empathie décrit une attitude d’écoute attentive, respectueuse et détachée de quelque jugement que ce soit. Cette posture exprime les efforts déployés pour essayer comprendre le raisonnement de son interlocuteur. L’empathie consiste à observer la nature et l’intensité des émotions qui accompagnent le contenu du discours. Pour ce faire, il convient de mettre sous silence ses propres représentations, croyances et valeurs.
Héroïne : A été synthétisée en 1874 à partir de la morphine et mise sur le marché des médicaments en 1898, comme antitussif et traitement de la tuberculose. C’est un anesthésique et un analgésique qui annule ou diminue la plupart des sensations douloureuses. Lors des premières prises, elle entraine souvent des nausées ou des vomissements, qui s’estompent avec l’expérience. Son effet antitussif est lié à une action de dépression respiratoire, cause de la mort dans les surdoses d’héroïne. Elle entraine également constipation, diarrhée, crampes d’estomac, anorexie, douleurs musculaires, osseuses, viscérales, rhinorrhée, frissons, sueurs, tremblements…
L’héroïne est l’une des substances à laquelle on devient le plus rapidement dépendant physiquement et psychologiquement. C’est un produit d’action brève, et le sevrage est intense, durant seulement quelques jours.
L’héroine isole le sujet et le replie sur lui-même. C’est rarement une drogue de « contact » et de « lien ». C’est une drogue de fuite et d’évietement.
Anorexie mentale : Maladie mentale caractérisée par un désir pathologique de ne pas prendre de poids. En plus de la perte de poids excessive, l’anorexie mentale est souvent accompagnée d’un arrêt des menstruations, de la perte du volume musculaire et d’une prédisposition aux infections.
Anorexie Boulimie : L’anorexie boulimie est une des formes d’anorexies touchant certaines jeunes femmes au moment de l’adolescence. Il s’agit d’un trouble alimentaire grave qui associe refus de s’alimenter (anorexie) et séquences d’hyper alimentation (boulimie). Cette maladie peut se traduire également par des actes de vomissements provoqués. L’anorexie boulimie trouve ses origines dans les souffrances massives des jeunes filles concernées. Les causes sont liées à la problématique psychologique de la personne (identité, place dans la famille, roman familial…) mais aussi dans les différentes pressions de société et d’environnement amical autour des diktats de la minceur.
Anxiété : Emotion proche de la peur, sans cause évidente, présente chez tout être humain. L’anxiété est un symptôme fréquent en cas de dépression, qui se manifeste aussi bien dans le corps (boule dans la gorge, gêne pour respirer…) que dans la tête (rumination, sensation de catastrophe imminente…).
Traumatisme : La violence de certains vécus (crimes, viols, violences…) oblige à faire face à l’impensable, met en branle les défenses et protections existantes jusque là. Cela provoque un état de sidération et entrave la capacité à raisonner. Les repères sécurisant et la manière de percevoir sa vie, son environnement, son entourage, ses désirs se trouvent alors intensément bousculés. Il convient de tenter de mettre des mots, avec un professionnel, sur ce qui est insupportable, de pouvoir le retraverser, y réintroduire de la pensée et du symbolisme, pour ensuite pouvoir progressivement dépasser ce traumatisme psychique.
Stress : Réponse biologique et psychologique d’adaptation à une situation vécue comme une agression. Elle se compose en trois stades :
- Réaction d’alarme où l’individu mobilise ses défenses.
- Stade de résistance où la personne va s’adapter à l’agent stressant.
- Stade de l’épuisement lorsque l’agent stressant perdure dans le temps.
Le mot stress, (du latin « stringere » : mettre en tension) décrit la réaction de l’organisme et du psychisme en réaction à un environnement pertubant ou une situation agressante. Face à une pression ressentie (examen, compétition, contrainte), ou un danger (physique ou psychique), le fonctionnement physiologique se modifie (tremblements, rougeur, pâleurs, accélération du rythme cardiaque). Cette adaptation corporelle sera, selon le contexte, soit stimulante, dynamisante ou, au contraire, bloquante et paralysante. Notons que ce terme peut être utilisé abusivement (par les médias et le grand public) pour décrire des phénomènes ou comportements complexes qui ne relèvent pas uniquement du simple stress.
Baby blues : Moment de doute et de fatigue passager, facilement surmontable, qui se manifeste chez la mère quelques jours après l’accouchement. Cet épisode est à distinguer du syndrome dépressif post-partum.
Symptôme : Signes physiques, fonctionnels ou psychologiques provoqués par la maladie, perçus par le malade, dont l’étude sert à poser le diagnostic d’une maladie.
Rumination : Répétition irrépressible et anxieuse de la même préoccupation, méditation sur ses causes et conséquences possibles.
Hyperactivité : On nomme « hyperactivité » le fait d’éprouver des difficultés à rester en inaction de façon ponctuelle ou permanente. Cette expression traduit un niveau de tension intérieure élevée qui empêche le sujet de se poser, de prendre le temps de réfléchir, de s’écouter réellement. Il s’agit d’un symptôme psychologique à part entière dont les origines peuvent être diverses : tensions familiales importantes, difficultés à réaliser un deuil, héritages transgénérationnels, etc. A l’instar de l’anorexie, on peut également considérer que l’hyperactivité s’aggrave avec les valeurs de société actuelles : performance, productivité, interdiction de ne pas être en activité…
TAT : Test d’aperception thématique. Test projectif de la personnalité dans lequel on présente 20 images ambiguës et le sujet doit raconter une histoire reliée à chaque image.
Test de Rorschach : Test projectif de la personnalité dans lequel le sujet doit dire ce qu’il voit dans 10 taches d’encre. L’interprétation de ce test repose sur la théorie psychanalytique de la personnalité.
Test projectif : Type de test de personnalité dans lequel on présente des stimuli ambigüs au sujet et on lui demande de dire ce qu’il y voit ou ce à quoi ça lui fait penser. Selon les psychologues d’orientation psychanalytique, le sujet va forcément projeter sa personnalité dans ses réponses. Les deux tests projectifs les plus célèbres sont le test de Rorschach et le TAT.